VIGER, Louise (1940-2018)

Louise Viger, Autodafé, 2011. Cintres de bois, fil de métal, fil de nylon, bois, teinture, vernis acrylique mat, iPod nano et accessoires. 280 x 270 cm. Photo : Idra Labrie

Louise Viger détient un Baccalauréat en pédagogie, un Baccalauréat en arts visuels et une Maîtrise en arts. Elle a enseigné les arts plastiques à l’Université d’Ottawa (1991) et au Cégep Montmorency (1992-1994) et participé à un nombre impressionnant d’expositions, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal et au Musée national des beaux-arts du Québec. Elle a réalisé plus d’une dizaine d’œuvres d’art public, dont Voix sans bruit (Grande Bibliothèque du Québec à Montréal, 2005), et Des Lauriers pour mémoire en hommage à Jean Duceppe (Parc Jean-Duceppe, Montréal, 2008). Parmi ses pièces majeures, il faut noter L’éclipse, les délicieux (1991) : corps atrophiées fabriqués en pâte de sucre d’une blancheur mortuaire, dont l’ombre portée surdimensionnée rase les murs en raison d’un éclairage ciblé venant du bas. Aussi L’ogre et le connaisseur (2000) où, en plus d’un bizarre personnage de chocolat blanc collé à son ombre, une immense langue en résine de polyester rouge flamboyant réverbère métaphoriquement ses vibrations sur les murs grâce à des projecteurs à diapositives qui imprègnent la parois d’une multitude de chaises blanches renversées et emboîtées : autant de signes d’auditeurs absents, sourds « au goût de la langue », dans toute l’acception des termes. Et c’est encore de dédoublement et de substitution dont il s’agit dans Autodafé (2005) : robe-armure fabriquée de cintres de bois échafaudés et dont la souplesse apparente trompe sur la rigidité du matériau mais ne fait pas oublier le « trou noir » du corps absent.

VOIR :
« Une installation de Louise Viger », Jocelyne Connolly, ESPACE, vol. 7, #2, p. 40
« La statuaire clandestine », Serge Fisette, ESPACE #17, p. 38
« Éros à l’oeuvre », Claude-Maurice Gagnon, ESPACE #23, p. 6
« Et le corps s’est fait oeuvre…», Serge Fisette, ESPACE #43, p. 22
« Abécédaire alimentaire », André-Louis Paré, ESPACE #52, p. 30
« Louise Viger : La chair(e) des mots », Louise Provencher, ESPACE #55, p. 44
« À propos de quelques jumelages heureux »,Gilles Daigneault, ESPACE #60, p. 25
« Comme jadis un certain Diogène…», Gilles Daigneault, ESPACE #70, p. 29
« Denise Desautels, Jacques Fournier, Louise Viger, Dépaysements de sens », Lise Lamarche, ESPACE #74, p. 28
« 1991, Louise Viger, l’éclipse, les délicieux, no3 (caribou). : Ni ange ni bête », Gilles Daigneault, ESPACE #81, p. 15
« Quatre notes furtives », Gilles Daigneault, ESPACE #88, p. 24
« La langue des ombres », France Gascon, ESPACE #93, p. 31
« Le troc des places », Louise Viger, ESPACE #69, p. 6
« Denise Desautels, Jacques Fournier, Louise Viger, Dépaysements de sens », Lise Lamarche, ESPACE #74, p. 28
« Quatre notes furtives », Gilles Daigneault, ESPACE #88, p.24
« Lièvre, homard, mouton et autres sculptures… », Serge Fisette, ESPACE #93, p. 5
« La langue des ombres », France Gascon, ESPACE #93, p. 31
« Raymond Gervais, Michel Goulet, Gilles Mihalcean, Serge Murphy, Louise Viger »,Gilles Daigneault, ESPACE #100, p. 20
« Louise Viger, De la chair au continent_une pietà », Jean-Émile Verdier, ESPACE #103-104, p. 55