NIVIAXIE, Annie (1930-1989)

Annie Milurtuq (Saala) Niviaxie, sans titre, 1968. Pierre, stéatite, 8,5 x 6,5 x 4 cm. Collection d’art inuit du Nunavik. Photo © Institut culturel Avataq.

Né dans la région d’Inukjuak (Québec) en 1930, Annie Niviaxie emménage à Kuujjuarapik (Québec) à la suite de son mariage avec Josephie Niviaxie et y meurt en 1989. Notamment connue pour son travail en sculpture, elle fabriquait aussi des poupées et des paniers, et confectionnait des tapisseries en feutre et en peau de phoque. Ces dernières, qui datent des années 1970 et 1980, ont souvent été réalisées en collaboration avec Mina Napartuk et parfois avec une troisième partenaire, Malaya Crow. En ce qui a trait à la sculpture, elle en apprend les techniques en observant les artistes de sa communauté. Ses œuvres des années 1960 montrent souvent plusieurs figures aux proportions volumineuses et aux contours féminins, arrondis, représentées dans des poses complexes. Ce corpus est considéré par de nombreux spécialistes de l’art inuit comme le plus créatif et accompli de sa pratique artistique. Par la suite, ses pièces deviennent de plus en plus schématiques et présentent surtout des personnages solitaires dans des attitudes statiques. À partir des années 1980, ses difficultés financières l’amènent à produire des sculptures particulièrement simplistes dans le but de les vendre plus facilement. Les œuvres de Niviaxie ont figuré dans de nombreuses expositions à l’échelle nationale, notamment celle intitulée « Sculpture inuit : chefs d’œuvre de l’Article canadien », présentée en 1965 au Musée du Nouveau-Brunswick (Saint John), et celle du pavillon du Canada de l’Expo 67 de Montréal. Plusieurs de ses pièces se retrouvent au sein d’importantes collections d’art inuit, comme celles du Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa), du Glenbow Museum (Calgary) et de la Winnipeg Art Gallery (Winnipeg).