Originaire de Pologne, Hannah Franklin s’établit au pays en 1948 et poursuit des études à l’École des arts et dessin du Musée des beaux-arts de Montréal de 1964 à 1967. Elle travaille beaucoup avec le plastique et sa transparence dans des œuvres qui mêlent souvent le 2D et le 3D. Elle s’en sert comme support ou bien le moule sur des photos de personnages ou sur des objets. Sa production établit des passages entre différents espaces : passages entre le réel et sa représentation lorsqu’un écran translucide en fibre de verre permet d’établir un lien entre l’espace physique de l’œuvre et son espace environnant ; passages d’un espace à l’autre, que ce soit aux niveaux physiques, territoriaux, temporels ou sociaux. Passages, mais aussi imbrications de ces différents types d’espaces entre eux dans chaque œuvre. En jouant sur la transparence du polymer, elle réalise des œuvres où le pictural est fusionné au sculptural, les divers éléments constituant autant de traces accordées à la mémoire, à la disparition afin de vaincre l’oubli, de marquer sa perpétuation.
VOIR :
« The Sculptures of Hannah Franklin » de Lauren Stevens, ESPACE, vol. 5, n° 4, p. 33.
« Hannah Franklin : Présence et mémoire » de Mario Merola, ESPACE #39, p. 44.